lundi 31 octobre 2022

Intérieur du manoir : Deuxième partie

Les étages


Lorsque que nous avons gravi les vingt marches, de l'escalier à vis, nous arrivons, sur le palier du premier étage. Cinq pièces s'y trouve et sont aménagées, chacune d'elles, de cheminées. Une d'elles, est équipée d'une hotte pyramidale et une autre, d'une hotte droite.


Chambre de la servante - 2022

Chambre de la servante - 2023


Porte de l'ancien escalier - 2023


L'escalier - 2023


L'escalier - 2023


Cheminée de la chambre - 2023


Entrée d'un escalier à vis, murée - 2022

2022

Devant le palier, se trouvait la chambre, du Général Joseph Hallier et de son épouse, dans laquelle, une des cheminées est ornée des armoiries des Tregain. A droite, se trouve la chambre de la servante. A gauche, se trouvait la bibliothèque, dont on voit toujours les marques des meubles au sol. S'en suit, la chambre d'Henri Hallier et de son épouse. La salle de bain, y est accolée juste après. Une baignoire à pattes de Lion, datant du début XXe siècle, y était installée.  


Armoiries de Tregain - 2022


Au pied du deuxième escalier à vis, s'y trouve, une première marche dite "décalée", plus importante dans l'angle de gauche. Elle date du XVIIe siècle.


2022

Vingt marches supplémentaires, sont à gravir pour atteindre le deuxième étage. En arrivant sur le palier, on y découvre trois pièces qui servaient de chambres, chacune, aménagées de cheminées, ornées de boiseries. Dans l'une d'elles, on y trouve un bidet ainsi que deux radiateurs.


2022


2022

Détails de boiseries - 2022


La fin de l'escalier à vis se termine et dans la continuité, nous pouvons admirer l'escalier en bois, à quatre marches, aux balustres, sculptées, tournés sur lui même. La datation est sans doute, du XVIIIe siècle. 


Crédit Photos : Privé - 2022


L'accès aux combles, se fait par l'escalier à vis de la deuxième Tour. L'accès est très étroit. Arrivé en haut de ce lieu chargé d'histoires, nous pouvons apercevoir la charpente, datant du XVIIe et XVIIIe siècle. Le plancher est très fragile. Nous pouvons y voir, l'accès à la Tour du XIXe siècle.


La balustre et l'escalier à vis - 2022


samedi 29 octobre 2022

Histoire : Monarques et Souverains : 1364-1589

 Maison de Valois




"d'azur à trois fleurs de lys d'or et une bordure de gueules"



1364-1380

Charles V, fils de Jean II et de Bonne de Luxembourg

1380-1422

Charles VI, fils de Charles V et de Jeanne de Bourbon

1422-1461

Charles VII, fils de Charles VI et de Isabeau de Bavière

1461-1483

Louis XI, fils de Charles VII et de Marie d'Anjou

1483-1498

Charles VIII, fils de Louis XI et de Charlotte de Savoie, époux d'Anne de Bretagne.

1498-1515

Louis XII, fils de Charles de Valois et de Marie de Cléves, époux d'Anne de Bretagne

1515-1547

François 1er, fils de Charles d'Angoulème et de Louise de Savoie, époux de Claude de France

1547-1559

Henri II, fils de François 1er et de Claude de France

1559-1560

François II, fils d'Henri II et de Catherine de Médicis

1560-1574

Charles IX, fils d'Henri II et de Catherine de Médicis

1574 - 1589

Henri III, fils d'Henri II et de Catherine de Médicis

Généalogie : Les propriétaires : 1390-1481

de la BOIXIERE de RULAZAROU


Remerciements, à Pierre Moëlo, généalogiste, pour toutes ses recherches sur cette famille dont il descend directement.



"d'argent à la croix pattée d'azur"


La seigneurie de la Boissière, est de noblesse moyenne, appartenant à la Grande et Haute, seigneurie de Quistinic et de la Châtaigneraie, en la paroisse de Briec. Une, des trois grandes familles seigneuriales, ayant pour voisins : la baronnie de la Roche du Laz, en la paroisse de Saint-Goazec, la seigneurie de Tresigidy, du Beuzit et de Quillien en la paroisse de Pleyben.


Le nom de la Boessière ou Boixière, a été portée par un certains nombre de nobles. Deux, seulement ont perpétués jusqu'à nos jour : celle de la Boissière de Thiennes et de Lennuic, originaire de Plusquellec, dans les Côtes-d'Armor. et celle de la Boixière de Rulazarou, appartenant à la noblesse de Cornouaille.

Les archives nous informent que Joanne de la Bouexière a été inhumé, en 1439, à la Nécropole du Couvent des Cordeliers à Quimper : 

"XI calend. Juili

Anno Domini M CCCC XXXIX

Tali die obiit Joannes de la Boessiere, amicus specialis fratrum minorum"

"11 calendrier Juillet

En l'an du Seigneur 1000 430 39

Ce jour-là mourut, Joanne de La Boissière, une amie spéciale des frères cadets"

Juquel de la Boixière, naît vers 1390 et épouse Marguerite de Ploeuc qui naît vers 1400. Ils font construire leur résidence principale, le château fort de la Boissière, sur l'ancienne motte Féodale.

De cette union, naissent, Jeanne, Guillaume et Alain. 

Alain de la Boixière, épouse Clémence de Penguilly, qui naît vers 1430, en la paroisse de Plovan. Ils sont locataires du château.

Un de leurs enfants, Yvon de la Boixière, devient seigneur de La Boissière, de Rulazarou, de Keranmoal, de Kerhuon, de Kerjean et autres lieux. Il naît vers 1469 et épouse Marguerite de Tregain, qui naît vers 1479, en la paroisse de Quilinen à Briec.

Jean de la Boixière, fils, seigneur de Keranmoal, épouse Blanche de Kergut, vers 1500. 

Naissent de cette union : 

1 - Gilles de La Boixière, seigneur de Rulazarou, né vers 1545. Il épouse Jeanne Autren 

2 - Henry, seigneur de Keranmoal.

3 - Jean de la Boixière, fils, seigneur de Rulazarou, épouse, le 20 Juillet 1607, Jeanne Toutenoutre.

4 - Philippes de la Boixière, seigneur de Rulazarou, décède avant 1631. Il épouse, Jeanne Moreau. 

Ils auront cinq enfants, dont : 

1 - Hervé de la Boixière, né vers 1625, au manoir de Rulazarou, en la paroisse de Quilinen. Il épouse, demoiselle de Kerascoët, dame de Rulazarou, Anne de Tregoët. 

Ils auront pour fils : 

1 - Vincent de La Boixière, écuyer, Chevalier de Rulazarou, né vers 1647, au manoir de Rulazarou, en la paroisse de Quilinen. Il décède, le 25 Octobre 1722, en la paroisse de Saint-Ronan (La Tourbie) à Kemper-Corentin. Il est inhumé, en la Haute et Puissante, Cathédrale de Kemper-Corentin. Il épouse Marie-Françoise de Suberville, née le 8 Avril 1660, en la paroisse du Fou. Elle décède, en la paroisse de Quilinen, le 23 Janvier 1722. 

Ils auront neuf enfants dont : 

1 - Pierre-Marie, seigneur de La Boixière, de Rulazarou, de Kerhuon et autres lieux. Né vers 1682, au manoir de Rulazarou, en la paroisse de Quilinen et décède le 2 Novembre 1739 au manoir de Rulazarou, en la paroisse de Quilinen. Il épouse, Marie-Françoise, demoiselle de Kersulguen, le 28 Aoust 1709, en la paroisse de Quilinen. Ils auront Huit enfants. Il se remarie, à Gabrielle Ursule Poullain de Kerautret, le 26 Novembre 1725, en la paroisse de Briziac. 

Ils auront six enfants.

1 - Vincent-Thomas Corentin de La Boixière, fils du premier mariage, seigneur de Rulazarou, Chevalier de Kerhuon, né le 13 Septembre 1710, en la paroisse de Saint-Sauveur, en Kemper-Corentin. Il épouse le 16 Novembre 1731, en la paroisse de Roscoff, Marie-Marguerite Lucas. Ils auront cinq enfants. Il se remarie, le 13 Mars 1748, en la paroisse de Roscoff, à Angélique Prigent. Il se remarie le 22 Juillet 1749, en la paroisse de Roscoff, à Marie-Anne de Kervern. Ils auront treize enfants.

Il est fort probable que Guillaume, seigneur de La Boissière, fils d'Alain, seigneur de la Boissière, est le frère d'Yvon, seigneur de La Boissière, qualifié de cadet, vivant dans les années 1469-1479. Tous deux cités, dans une des généalogies, de la famille des Tregain, en la paroisse de Quilinen. Le manoir de La Boissière, passe alors, à cette famille, au travers d'une alliance par mariage.

La famille, de la Boixière de Rulazarou a toujours été cachée et ne figure pas, au nombre des familles qui firent connaitre, leurs noblesses, lors de la grande recherche, débutée en 1666.

Mais, ses représentants, Pierre, François, Henry, Louis et Vincent furent maintenus dans leur noblesse d’extraction, le 18 Février 1699, sur preuves, de maintenir le nom, sur neuf générations, par arrêt de l'intendant, du Parlement de Bretagne. 

La famille, figure, aux réformations et montres de la noblesse du diocèse de Cornouailles, de 1426 à 1536.

A la "Montre" ( revue militaire, à laquelle, tous les nobles, devaient participer, munis de l'équipement, en rapport avec leur fortunes) de l’Évêché de Cornouailles, de l'an 1481, qui se tient à Carhaix, les 4 et 5 Septembre, les nobles d'Edern sont présents :

Guillaume de la Boixière, archer en brigandine (armure ventrale et centrale) et injonction de vouge,         (dague) et de gorgerette ( pièce de vêtements couvrant une partie de la poitrine).

A la "Montre", de l’Évêché de Cornouailles, de l'an 1562, qui se tient à Carhaix, les 15 et 16 Mai, les nobles de Landrévarzec, suivants, sont présents : Henry de la Boixière, sans armes.


Religion Eglise de Briec-de-l'Odet


Dans l'enfeu, sur le milieu, est un écusson, portant : "trois pommes de pin 2. 1, avec une petite croix pattée en abîme", au milieu, le dit, écusson, "chargé en chef d'un lambel à trois pendants". Sur une seconde pierre, est un écusson chargé : "d'un grelier ou cor de chasse"

Au-dessus de l'enfeu, est une voûte, surmontée, d'une impériale avec moulure et porte un écusson chargé de "trois pommes de pin pointe en haut 2. 1, avec un tourteau couronné d'un lambel à trois pendants"

A la naissance droite de l'impériale est un écusson, portant les armoiries de la Boixière, fondues à celle de Tregain, comme au manoir de la Boissière : "trois pommes de pin 2 . 1, avec une petite croix pattée, au milieu ou en abîme"

Chapelle de Lannien

Autour, de la chapelle, se trouve le calvaire, de Landivigen ou Saint-Symphorien, datant du XVIe siècle. Il est construit, grâce au comte de La Boixière de Rulazarou. 

Généalogie : Seigneurie de Quistinic et baronnie de La Châtaigneraie : 1360-1495


 de QUELEN



" burelé d'argent, de gueules de dix pièces "

En tout temps Quelen


Conan IV de Quelen, Chevalier, baron du Vieux-Chastel, seigneur du Quelen, de Troran, de Plounévez-Quintin, de Quistinic et autres lieux, naît vers 1350 en la paroisse de Duault (22) et décède en 1442. Il épouse Typhaine du Quellenec, Dame de Bienassis. Il est l'un des fondateurs des Augustins de Carhaix en 1372. 

Ils auront quatre enfants dont : 

1 - Aliette, mariée en 1409, à Tanguy de Kermarvan

2 - Yvon, marié à Jeanne de Quimerc'h puis Jeanne du Chastel.

3 - Marguerite, mariée à Pierre de Poncallec

4 - Olivier, marié à Marguerite de Guernisac

Nous allons nous intéressé à Yvon de Quelen.

Il décède le 2 Janvier 1547 à QuimperCorentin. Il sera inhumé au Couvent des Cordeliers, à Saint-François, revêtu de l'habit religieux, au tombeau de ses ancêtres.

Il est Chambellan du Duc de Bretagne, François II, de la Maison des Capétiens de Montfort, petits-fils de Jean IV. 

Au décès de Jeanne de Quimerc'h, il se remarie à Jeanne du Chastel. Elle naît vers 1418 et décède le 15 Mars 1489. Ils auront six enfants : 

1 - Olivier, marié à Marie de Berrien

2 - Jean

3 - Hélène, mariée à Sylvestre de Perrien

4 - Anne, mariée à Jean Chef-du-Bois

5 - Jeanne, mariée à Henri du Chastel

6 -  Catherine, mariée à Yves de Boiséon

Olivier, Chevalier, baron de Quelen et du Vieux-Chastel, seigneur de Troran, de Plounévez-Quintin, de Quistinic et autres lieux, décède vers 1521. Il épouse Marie de Berrien. 

Présent à la montre de 1481, dudit lieu de Briziac, confirmé par Louis XII, en 1512, à Blois, dans son droit d'élever bannières et maintien de Quelen en haute justice. Ils auront cinq enfants :

1 - Jan, marié à Jeanne Troguindy

2 - Olivier

3 - Louise

4 - Marie, mariée à Jean de Lescouet

5 - Jeanne mariée à Jean de Kerguezay

Jan, baron du Vieux-Chastel, seigneur de Quelen, de Quistinic, de Merdy, de Kergroac'h, de Coëtanezre, de Plounevez-Quintin, de Troran, de Kergasnou, de Keraznon, du Cosquer, de Roscouêt et de Kerhanno. Il naît à Briec-sur-Odet. Il décède le 31 Août 1547. 

Il est sergent féodé du prieuré de l’Île Tristan. Il part en Terre Sainte, se fait emprisonner et revient, en Bretaigne, accompagné d'un Turc. Il épouse le, 30 Juin 1508, Jeanne de Troguindy, décédée vers 1528, dame héritière du Launay, Kerveguez et de Kerfault. A sa paternité, elle obtiendra, la seigneurie du Quellenec. Ils auront rois enfants : 

1 - François, marié à Anne du Quelennec

2 - René, marié à Marie du Bot

3 - Marie, mariée à Vincent de Ploeuc

Les archives de la famille de Chaussy, concernant le château du Bot à Lennon :  : 

" Le manoir du Bot, à Lennon, a du être délaissé, pour apparaître sous le nom de Poulriguen. Jean du Bot épouse Jeanne de Kermanac'h. Marie du Bot, leur fille, héritière du Bot et de Poulriguen, épouse en premières noces : François Toupin, famille alliée aux Pestivien au XVe siècle; René, sire de Quelen en Locarn, baron du Vieux-Chastel en Plonévez-Porzay et seigneur de Troran en Plounévez-Quintin, en 1570. Dont la postérité hérite du Bot et de Poulriguen; Jean du Chastel, seigneur du Mezle et de Châteaugal en Landeleau. 

Le Bot, passera, ensuite à la famille de Quelen, une des plus importantes familles de Bretagne, originaire de Quelen en Locarn, trêve de Duault. dont l'église renferme une maîtresse-vitre constellé de son blason et de ces alliances. La tradition la considère, comme issue du ramage des anciens comtes du Poher. Elle est connue depuis 1132.

Elle fût admise aux honneurs de la Cour, en 1770. Ses armoiries sont : "burelé d'argent et de guelles de dix pièces". Sa devise : " E Peb amser Quelen" : De tout temps Quelen. Son cimier (chef, d'un casque militaire), est un houx. 

Du mariage de Marie du Bot et de René de Quelen, naît : 

1 - Pierre, sire de Quelen, baron du Vieux-Chastel, seigneur de Plounévez-Quitin, de Troran, de Quistinic, du Bot et de Poulriguen.

2 - Marie, Dame de Quelen et autres lieux, après son frère, décédée sans postérité, mariée à Jérôme d'Arradon, le 10 Février 1578, seigneur de Camors et de Quinipily, capitaine aux côtés de Guy-Eder de La Fontenelle. 

3 - Renée, héritière de tous les biens de ses frères et sœurs, marié à Claude de Lannion, vers 1582, seigneur de Cruguil en Brélévenez, Chevalier de Saint-Michel. Il meurt vers 1621. Il devient alors possesseur de 52 seigneuries. La branche de Quelen est fondue dans Lannion". 

La Dépêche de Brest et de l'Ouest en 1933, concernant la baronnie de la Châtaigneraie : 

" La Chataigneraie, se trouve sur la commune de Landudal, à 137 mètres de hauteur. C'est la traduction Française du nom Quistinic. Chef-lieu d'un fief considérable, allant d'Ergué Gabéric à Poullan. De ce manoir, il ne reste pas grand-chose : une pittoresque maison gothique avec un escalier extérieur, sous auvent. Tout près, se trouve la motte féodale primitive, entourée d'une large douve, surmontant d'importants vestiges de construction. La maison de Quelen, acquit ce domaine au XVe siècle, par mariage d'Aliette du Vieux-Chastel, héritière du-dit lieu, en Plonévez-Porzay et de Quistinit, par Yvon, sir de Quelen et de Plounévez-Quintin. Sur une console de la vieille église de Landudal, nous pouvons voir les armes de cette famille : " burelé d'argent et de gueules " ainsi que celles de sa femme, Marie de Kergoët : " quatre fusées, surmontées de trois quintefeuilles ". Leurs deux noms sont rappelés à titre dédicatoires, dans l'église de Notre-Dame du Populo à Landudal, grâce à leurs dons pour y faire élever cet édifice, en 1539. Son fils, François, époux d'Anne du Quelennec, continue l'évolution de la construction. Une inscription très simple est inscrite, au dessus du transept Sud. Son fils, René de Quelen, ne laisse que très peu de traces dans cette histoire. Il ne reste qu'un fragment de croix de pierre, conservé au Manoir de la Boixière, en Edern, où son blason, apparaît mi-parti, de celui de sa femme Jeanne du Bot de Poulriguen (Lennon) : " d'argent à deux haches d'armes, adossée de sable".  Signé : L.Le Guennec



du Bot de Poulriguen


Article de la Dépêche de Brest et de l'Ouest - 1933

L'inventaire du Château du Grego, accompagnées de généalogie et de nombreuse notices sur les familles et les seigneuries (1380-1830) :

" Partage des terres de la Seigneuries de La Roche-Helgomarc'h (Laz) : 

1 - Le manoir et les terres du Domaine de Kerriou en Gouezec, propriété des familles de la Roche, de Lesmais, de Ploeuc.

2 - Les terres du manoir de Roscannou en Gouezec, propriété de la famille de Lesmais.

3 - Le droit de pêcheries de gorets dans l'Aulne à Castel-Nin.

3 - Le manoir de la Boixière en Edern. Actes mentionnés : aveu du seigneur de Quistinic, rendu par Jean de Quelen, en 1541. 

Le marquis de La Roche, appela, au Parlement de Bretagne, des sentences rendues par les commissaires de Quimper et de Châteaulin, en 1683. Cette procédure mentionne encore les titres d'érections du Marquisat de Coatarmoal avec l'union à cette seigneurie des châtellenies du Laz, de Botiguigneau et de La Roche, au 8 Mars 1576. 

23 Juillet 1692 - 17 Mars 1764 : Procès au sujet des prééminences de l'église paroissiale de Briziac, entre les seigneurs de La Roche, d'une part et les seigneurs de la Boixière et de La Châtaigneraie, Jean-Baptiste de Penandreff, seigneur de Keranstret puis son fils, Charles-Louis, lieutenant de vaisseau du Roi et Chevalier de Saint-Louis, d'autres parts. 

La sentence du présidial de Quimper, rendue le 22 Janvier 1697, est entreprise par le marquis de La Roche. Cette procédure mentionne :

L'exercice de basse justice de la Boixière en 1495. Un des procès-verbaux, en 1668, indique la prééminences de l'église paroissiale de Briziac : 

On y remarque, un écusson : " d'or à trois pommes de pin", un autre écusson : "d'azur à trois quintefeuilles d'argent", réclamées par la seigneurie de La Châtaigneraie et par celle de Trohanet, un autre écusson : "burelé d'argent et de gueules", aux armes de François des Yvons, jadis, seigneurs de la Châtaigneraie, un autre écusson : "d'or à trois pommes de pin", attribué, non plus cette fois à Tregain mais à la Boixière, un autre écusson : "chargé de trois quintefeuilles", que personne ne réclama, le procureur fiscal de La Roche, faisant défaut. Au-dessus de la maîtresse vitre, se trouve les armes de La Roche : "trois coquilles et un lion rampant de droite à gauche, sur fond de sable". 

Un aveu de 1502 par Alain de Tregain, pour Kerampeoc'h en Briziac. Un autre aveu de 1543, par Jehan et François de Quelen, seigneurs de Quistinic et du Vieux-Chastel, employant partie, de la Boixière, comme arrière-fief de La Roche-Helgomarc'h, à cause de Quistinic. Un autre aveu, à La Roche, par Olivier du Quelennec, en 1508, puis par Philippe du Quelennec, seigneur de Kerjolis et de la Boixière."

Les armes de la famille de Quelen ornent l'église de Briec, les chapelles de Garnilis, Saint-Venec et Quillinen. 

Après des heures de recherches, j'ai pu conclure, que toutes les ramifications de cette famille aux alliances des plus hautes importantes de Bretagne, sont entre autres : de Ploeuc, du Quelennec, de la Boixière, de Tregain, du Launay, de Kerguelen et autres noms. Elles ont toutes un lien avec celles de Quelen. 

L'appellation du nom de famille Kerguelen n'est autre qu'une erreur d'orthographe, car cela devait être Kerquelen, au départ. Les armoiries se ressemble de très près : 

" d'argent à trois fasces de gueules, surmontées d'hermines"


Réformation des nobles de Briziac en 1536 : Jehan de Quelen  


vendredi 28 octobre 2022

Généalogie : Les propriétaires : 1495-1520


de TREGAIN



"d'or à trois pommes de pin de gueules, la pointe en haut"


Marguerite de Tregain, dite dame de Tresiguidy, épouse Yvon de la Boixière, le 10 Aoust 1495. Elle fait partie de la branche cadette des seigneurs de la Boissière, en la paroisse d'Edern.

Jean de Tregain, troisième du nom, épouse Marie du Fou. 

Ils ont auront un fils :

1 - Jean de Tregain, deuxième du nom, seigneur de La Boissière et de Kerlouët. 

Il aura trois fils dont : 

1 - Guiomar de Tregain, gouverneur de l'abbaye de Landevennec entre 1522 et 1524

2 - Alain de Tregain, abbé commanditaire de l'abbaye de Landevennec, entre 1524 et 1531. Il fournit un aveu, comme étant, tuteur de Marguerite de Tregain et confirme ses titres de maître, d'archidiacre et laisse transparaître, sa parenté, dans la branche des seigneurs de la Boissière.

3 - Jean de Tregain, quatrième du nom, seigneur de La Boissière et de Kerlouët, épouse, le 13 Juillet 1488, Anne de La Boixière. L'aveu, présenté par Aliénor, leur fille, les fait décéder vers 1515. 

De ce mariage, naissent : 

1 - Guillaume, seigneur de La Boissière, sans enfants

2 - Marguerite de Tregain, dame de la Boissière et de Lannuchen. Elle succède à Guillaume, en 1515. Elle épouse, Charles Le Thominec. 

Ils auront une fille : 

Françoise, qui épouse, vers 1530, Philippe du Quelennec, seigneur de Kergoët, qui lui transmets, le domaine de la Boissière. Ils présentent, un aveu, pour leur manoir du Chef-du-Bois, en Lanriec, paroisse de Beuzec-Conq, en 1541 ( Rapport de la comtesse du Laz). CF : Article suivant.

3 - Thominec, seigneur de la Boissière, ayant pour armoiries : 

"d'azur d'une croix pattée d'argent chargée de cinq pigeons d'azur, béquées et membrés de gueules"

4 - Françoise, dame de Guizec, en la paroisse de Meilars.

5 - Aliénor, dame de Keranlouët, seigneur de Keranstret et de Kergoniou.

Jean de Tregain, cinquième du nom, épouse, Françoise de Tregain, sa cousine, de la branche de La Boissière. De cette union, naissent, François et Louis.

Sur le vieux moulin à Blé noir, du Manoir, se trouve ce mariage. 


"mi partie, d'or à trois pommes de pin de gueules" - 2023



Généalogie : Les propriétaires : 1520-1600

du QUELENNEC




"d'hermine au chef de gueules chargé de trois fleurs de lys d'or"
                                                               
                                                                Devise : En Dieu m'attends


Par filiations et alliances, le domaine de la Boixière, passe des mains des familles de Tregain à celle de la grande et noble famille du Quelennec : 

Jean du Quelennec, seigneur de Kerjolis et de La Ferté, né le 22 Août 1472, en la paroisse de Lanloup (22). Il décède le 15 Mai 1562. Il épouse Catherine de Kergoët, née en 1482 et décédée en 1524. Elle devient héritière de Mengueffret. Ell est appelée "dame de Kergoët" et "dame de Kerjolis". Elle était veuve et tutrice de son fils, Jehan, à la Montre de Quimper en 1548 (Archives du Château du Grego). 

Ils auront quatre enfants dont : 

Philippe du Quelennec, Chevalier et seigneur de Kergoët, de Kerjolis, de Minguionet, de La Ferté et de Coatquévéran, né vers 1520 et décédé vers 1558. Il épouse, dame héritière de la Boissière-Edern, Françoise Le Thominec, née vers 1515 à Edern et décédée vers 1569. 

Elle est la fille de Messire Charles Le Thominec, né vers 1470, seigneur de Chef-du-Bois, en la paroisse de Beuzec-Conq et de Marguerite de Tregain, dame de la Boissière Edern, née vers 1470, fille du seigneur de Tregain, appelé aussi de Tresiguidy, seigneur de la Boixière Edern. 

Philippe et Françoise auront sept enfants dont : 

1 - Suzanne, née en 1523, épouse Jean de Begaignon

2 - Jean, né en 1524, seigneur de Kergoët épouse Anne de Ploeuc.

3 - Alain, né en 1526, héritier de Jean, meurt, sans enfants

4 - Louise, né en 1530, épouse Jean Clévédé. 

5 - Jacques, né en 1532, décédé jeune.

6 - Rolland, né en 1534, chevalier de l'ordre de Malte.

7 - Jeanne, née en 1528. Elle hérite de tous ses frères et devient dame de Kergoët, de Kerjolis, de Coatquévéran, de Minguionet, de Chef-du-Bois et de la Boixière Edern. Elle épouse en 1567, Guy de Lesmais, seigneur de Lestais, puis Gilles de Lescouët, marquis du Bois de La Roche, sans enfants et enfin, Maurice de Perrien, seigneur de Breteillac. Ce dernier, avait un fils, François, qui se marie à Jeanne de Lesmais, fille du premier mariage de Jeanne du Quelennec. 

Ils auront trois enfants dont : 

1 - Pierre, né le 4 Juin en 1566, en la paroisse de Plestin-les-Grèves (22), seigneur de Kergoët, de Kerjolis, du Chef-du-Bois et de la Boixière Edern, car il y avait quantité d'autres belles terres. Il épouse Moricette de Guiscanou puis Marie de Goulaine. 

Ils auront un fils: 

1 - Claude, décédé le 31 Mars 1625, en la paroisse de Plouédern, vicomte de Lesmais, baron du Kergoët, seigneur de Kerjolis, de Chef-du-Bois, de Minguionet, de Coatquévéran et de la Boixière Edern, Il épouse, le 16 Février 1602,  Anne d'Acigné, décédée le 5 Janvier 1642 à Saint-Quay Portrieux (22). 

2 - Jeanne, épouse le seigneur François de Perrien Bréteillac. Il recueille la succession de Kergoët. Ils auront deux enfants, dont : 

1 - Toussaint de Perrien, décédé le 30 Août 1649, en la paroisse de Rennes, seigneur du Kergoët, de Breteillac, de Mingionet, de Coatquévéran, de Chef-du-Bois et de la Boixière Edern. Il épouse, dame Louise du Guengo, décédée le 16 Mars 1666 au couvent des Jacobins, en la paroisse de Rennes. Sans enfants.

2 - Anne de Perrien, épouse, avant 1600, Messire Vincent Le Moyne, marquis de Trevigny. Ils héritent de quantité d'autres belles terres et deviennent seigneur de Kergoët et ont pu jouir d'un très gros bien.

 Par cette filiation, la famille suivante devient propriétaire du domaine de la Boissière.

Histoire : Monarques et Souverains : 1589 - 1830

 Maison de Bourbon




" d'or au lion de gueules et à l'orle de huit coquilles d'azur "

1589-1610

Henri IV, fils d'Antoine de Bourbon et de Jeanne III de Navarre

1610-1643

Louis XIII, fils d'Henri IV et de Marie de Médicis

1643-1715

Louis XIV, fils de Louis XIII et d'Anne d'Autriche

1715-1774

Louis XV, fils de Louis de France et de Marie-Adélaïde de Savoie, arrière petit-fils de Louis XIV

1774-1792

Louis XVI, fils de Louis de France et de Marie-Josèphe de Saxe

1815-1824

Louis XVIII, fils de Louis de France et de Marie-Josèphe de Saxe

1824-1830

Charles X, fils de Louis de France et de Marie-Josèphe de Saxe



Généalogie : Les propriétaires : 1603-1789

de PENANDREFF



"d'argent au croissant, de gueules, surmonté de deux étoiles de même"

Devise : qu'aucun querelleur n'y entre



En contactant, les archives du collège de Jamhour au Liban, dissertant sur la Compagnie des Jésuites, voici ce qu'ils nous disent : " Le sceau de la Compagnie des Jésuites est composé d'une demi-lune et de deux étoiles. Pour le Christ, Notre-Dame est la lune et les Saints, les étoiles". 


François de Penandreff, seigneur de Keranstret et de Kermadoz, né le 21 Octobre 1603, en la paroisse de Lannilis. Il décède le 14 Septembre 1652, en son château du Chef-du-Bois, en la paroisse de Beuzec-Conq. Il épouse Marie de Kerbleizec, née le 11 Mai 1614, en la paroisse de Beuzec Conq. 

Ils auront trois enfants : 

1 - Claude, né le 25 Novembre 1638, en la paroisse de Beuzec-Conq. Il décède, le 11 Octobre 1649 en cette même paroisse, au Château de Chef-du-Bois.

2 - François, seigneur de Keranstrat, né le 19 Janvier 1640 en la paroisse de Beuzec-Conq, au Château de Chef-du-Bois. Il devient seigneur de ce même lieu. 

3 - René, écuyer, seigneur de la Boissière, de Keranstret, de la Châtaigneraie, de Quistinic et autres lieux, né le 9 Novembre 1635, en la paroisse de Ploumoguer. Il décède, le 23 Décembre 1689, au manoir de la Boissière, en la paroisse d'Edern. Il épouse Mauricette Salou. 

Ils auront huit enfants dont : 

1 - François, né le 29 Avril 1669, en la paroisse d'Edern, au Château de la Boissière. Il épouse Jeanne Le Goazre. Elle décéde, le 1er Juin 1725 à QuimperCorentin. 

2 - Jean-Baptiste de Penandreff, marquis, seigneur de Kerantret, de Pennelec,de Penvennic, de la Châtaigneraie, de la Boissière et autres lieux, né en la paroisse de Carhaix-Plouguer. Il décède, en son hôtel particulier, en la paroisse de la Chandeleur en Kempercorentin, le 20 Novembre 1727. Il y est déposé à la chapelle du Château puis est inhumé le 21 Novembre 1727, dans la chapelle de Lannien en la paroisse d'Edern. Il épouse, dame de Kerjaffray, Marie-Madeleine Guillaume, née le 14 Octobre 1666, en la paroisse de Carhaix-Plouguer. 

Ils auront neuf enfants dont 

1 - Charles-Louis de Penandreff, Chevalier, baron et seigneur de la Châtaigneraie, de la Boissière et autres lieux. Il est ancien Lieutenant des vaisseaux du Roi, Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis. Il est baptisé, en la paroisse, de Carhaix-Plouguer, le 4 Avril 1686. Il décède en son manoir de la Boissière, le 12 Décembre 1766. Il épouse, une marquise, Marie-Marguerite Lefebvre de la Faluère, issue des nobles familles de France, descendants des Bourbons. Elle décède en Kemper-Corentin, le 31 Aoust 1768. Ils auront six enfants.

2 - Jean-Baptiste, marquis de Keranstret et de la Boissière, né le 24 Février 1693, en la paroisse d'Edern, au Château de la Boissière. Il décède le 27 Février 1737, en la paroisse de Plonéïs, en son Château du Marallac'h. Il épouse le 3 Février 1734, Jeanne Lucrèce-Salaun du Rest, en la paroisse de Collorec. Elle se remarie à Olivier de Corret, père de Théophile Malo de Corret, dit de la Tour d'Auvergne.

* Fille de Charles Louis de Penandreff : 

Françoise-Radegonde de Penandreff, née le 22 Janvier 1720, baptisée en la chapelle domestique du manoir, le 31 Mai 1721. Elle décède, en son hôtel particulier, rue Kéréon, à Kemper-Corentin, le 9 Novembre 1788. Elle épouse, le 20 Mai 1765, en la chapelle domestique du Château, Messire René Baillard Descours, qui devient, par alliance, seigneur de Keranstret et de Penandreff.

Sur le pavé de la nef, de la chapelle Notre-Dame de Lannien en la paroisse d'Edern, près du chœur, se situe une pierre tombale portant deux armoiries, frustres, accolés avec l'inscription, en grande partie effacée : IANNE DE PENANDREFF DECED......

Acte de décès de Françoise-Radegonde de Penandreff : 

" Le 9 Novembre 1784, a été inhumée, en la chapelle de Lannien, dame Françoise-Radegonde de Penandreff, veuve de René Baillard Descours, Chevalier, seigneur d'Arquemont, ancien lieutenant des vaisseaux du Roi Louis XIV, Chevalier de l'Ordre Royal et militaire de Saint-Louis.
Signé : Chevalier, recteur de Briziac. Mirriel, prêtre. Rolland, prêtre. Le Roy, recteur d'Edern.

* Fils de Charles Louis de Penandreff : 

Toussaint Marie, né le 8 Septembre 1728, en son château de la Boissière, en la paroisse d'Edern. Il épouse Catherine-Claude Rémy de Bove, qui deviendra la principale héritière des domaines et mobiliers de son mari. Il fait sa carrière, comme son père, dans la Royale. Il est, Capitaine de vaisseau et devient Lieutenant de la frégate, la Nymphe. Il est tué par balles, le 10 Août 1780, lors d'une attaque Anglaise, au large de l'île d' Ouessant.


Vaisseau - La Nymphe - 1780



Religion

Chapelle de Garnilis

Les armoiries des Penandreff, y sont gravées :

"d'azur à une étoile d'argent en chef et un croissant de même en pointe". 

Eglise d'Edern

Le tableau du Rosaire, donation, du comte Jean-Baptiste de Penandreff de Keranstret. Il a été déplacé, 
de la chapelle de Lannien, agrandie et rallongée par celui-ci. 

Chapelle de Gullevain

"Le onzième d'Aoust 1710, a été bénie, en l'église tréviale de Gullevain, paroisse d'Edern, une cloche, nommée : Anne. Le baptême est réalisé par Yves Poher, vicaire. 
Le Parrain est le Haut et Puissant, messire Jean-Baptiste de Penandreff, seigneur de Keranstrat, de la Boissière, de Kerdiren, de Kermadu et autres lieux. Deux de ses Marraines, sont Moricette de Penandreff et Anne-Josèphe de Tréanna, de Kerantrat de Penandreff". 


1989 - Revue " Trégourez, Ancien régime" - Photo Roger Péron

Religion : Le tableau du Rosaire

 

Le naufrage, en Rade de Brest - 1706

Armoiries : 
"1 et 3. d'argent à 2 étoiles de gueules en chef sur croissant de même en pointe". 
Famille de Penandreff

" 2. d'argent à la tour de gueules".
Famille de Trojolo (Les Templiers)

"4. d'azur à 3 bandes d'argent"
Famille de Plumaugat



Dans le transept Nord, de l'église d'Edern, est apposé, le tableau du Rosaire. Il se trouvait précédemment, dans la chapelle de Lannien. 

Il fut donné par, messire Jean-Baptiste de Penandreff, marquis et seigneur de la Boissière.

Le tableau, porte, les quinze médaillons des mystères, entourés de guirlandes de roses. C'est un tableau votif (qui commémore l'accomplissement d'un vœu). Une légende, y est inscrite, au bas ce tableau :

" Vœu, fait, par, Messire Jean-Baptiste de Penandreff, Chevalier, seigneur de la Keranstret et de la Boissière, en reconnaissance du bienfait, qu'il avait reçu, en passant, le passage de Brest à Lanvéau (Lanvéoc), où il tomba. Ayant invoqué, la Sainte-Vierge, qu'on évoque, dans ce Saint-Lieu. Il sentit, comme, une planche ferme, sous les pieds. Les marinières, après une lieue de route, retournèrent le chercher et l'ayant trouvé, crièrent : MIRACLE !". Signé : Philippe Pxit, 1706.

L’Événement, qui a donné lieu à ce vœu, est représenté, dans la partie inférieur du tableau, entre Saint-Dominique et Sainte-Catherine de Sienne. Sur la mer, une barque avec voile, dans laquelle, sont deux seigneurs ou gentilshommes, portant un costume rouge, du temps du Roy, Louis XIV. Un marinier, qui est à la barre du gouvernail. Un autre, qui fait la manœuvre. Un troisième, penché, sur le bord, pour le retirer de l'eau. Un quatrième, costumé de même, lequel est sur le dos, surnageant sur la mer et tenant son chapeau de la main gauche.

Détails du tableau

Dans le fond, à droite, on voit, le château de Brest, avec ses tours à terrasses crénelées mais dépourvues de leurs toits à poivrière, qui avaient été enlevés, par Vauban. En face, à gauche, est une autre sorte, de forteresse : la Bastille de Quilbignon ou Tour de la Motte-Tanguy.

A l'arrière-plan, est un amas de maisons, avec une église, à clocher gothique : l'église des Sept-Saints.

Entre les deux panneaux, de l'inscription votive, se trouve une cartouche, surmontée, d'une couronne centrale et encadrant, quatre armoiries dont l'un deux est répété.

Histoire : La Révolte des Bonnets Rouges

Révolte du Papier Timbré


Fresque de Jean-Bernard Chalette - 1676


Parchemin de 1676 - Archives Départementales du Finistère

La révolte du Papier Timbré, est une révolte antifiscale, de l'ancien régime, sous le règne, du Roi, Louis XIV, à la suite de la hausse des taxes demandés par Colbert dont celles, sur le papier timbré, requis, pour les actes civils. 

Elle dure, d'Avril à Septembre 1675. Les paysans s'ornent de bonnets rouges, dans le Poher (Centre-Bretagne) et de bleus, dans le Pays Bigouden. 

Voici le récit de cette révolte, sur le territoire de Briec : 

" Le 9 Juin 1675, le Dimanche de la Trinité, à l'issue, de la messe, au son du tocsin, une foule de plus de 2 000 personnes, armés de fusils, fourches et ballons ferrés, ramassés de plus de vingt paroisses, des environs, remplissait, le cimetière de l'église de Briec.

Un certain"Le Moign", chef commanditaire, suivi d'un dénommé"Balbouz", montèrent sur une bille de bois et déclarèrent, qu'ils sont les caporaux, des trêves de Gorresquer et de Landudal. Ils se rendent au manoir de la Boissière, pour surprendre, le marquis de la Coste et le sieur Joua de la Garenne, qui se trouvent, chez Renée de Penandreff, sieur de Keranstrat. Ils pénètrent, dans le presbytère de la chapelle de Lannien et somment, les recteurs de Briec et d'Edern, de les accompagner. Un d'eux, leur répond qu'il est souffrant et ne peut se rendre sur place. Un certain "Le Quéau", meunier d'un moulin, à Quéménéven, conduit les paysans au château de la Boissière. La demoiselle de la Rueneuve, gouvernante du manoir, leur répond que, ceux, qu'ils cherchent, sont partis. Elle se jette à genoux, en leur offrant de l'argent et leur demandent, de quitter les lieux, sans rien saccager. Ils lui répondent, que ce n'est pas l'argent, qui leur faut mais bien les nobles et autres gabelleurs. 

"Le Moign", aperçoit de la noblesse à la fenêtre du cabinet du manoir, il tire un coup de fusil et dit qu'il faut tout brûler. Pendant que les paysans, enfoncent les barriques de vin, "Le Moign", cherche les enfants du seigneur de Keranstrat, pour les tuer. Il dit, qu'il fallait avoir, les enfants du Diable, vu qu'il ne trouvait pas, le Grand Diable, leur père. Après avoir enfoncer la porte du manoir, à coups de haches, il s'emparent des armes et munitions qu'ils trouvent. Ils mettent le feu, à l'aile du manoir, à une grange, au grand logis, à une crèche, au logis près du portail ainsi qu'à la pièce du rez-de-chaussée. Ils brisent les vitres et pillent les affaires du marquis de Keransrat.

Ils rentrent, en triomphe au bourg de Briec, en disant aux habitants, que si, ils ont froid, ils peuvent aller au manoir, se réchauffer car il y avait beau feu. "Le Moign", menace de brûler, le presbytère et le manoir de Thomas Calvez, hôte, car il avait du vin de gabelle".  

En punition de cet attentat et pour avoir participer à l'assassinat des frères Alain et Guillaume Quéffelec, à l'issu du pardon de Notre-Dame du Gorresquer, en 1672, "Le Moign", sera condamné par la Cour de Justice de Carhaix, le 15 Octobre 1676. Il est détenu, en la prison, de ce siège. La corde au cou, tête et pieds nus, tenant une torche allumée aux mains, du poids de six livres, il est conduit sur le placître de l'église Saint-Trémeur. A genoux, il doit demander, le pardon, à Dieu Haut Fort et Puissant, au Roy et à la Justice, avant d'être écartelé, émasculé et martyrisé, à coup de barres de fer, jusqu'à extinction de vie. Les restes de son corps sont portés dans la paroisse de Briec. Ils sont mis, sur une roue de huit pieds de haut, sur le proche chemin du château de la Boissière et d'y demeurer, jusqu'à parfaite consommation, avec défense, à toutes personnes, de l'enlever, sous peine de rébellion, au Roy et à la Justice.

"Le Quéau", quant à lui, sera condamné à la peine de mort, le 17 Aoust 1675. Il sera brûler vif, sur la place publique, à Quimper. 

mercredi 26 octobre 2022

Histoire : Monarques et Souverains : 1830-1848

 Maison d'Orléans




" de gueules à trois cailloux en cœur de lys d'argent, au chef cousu d'azur, chargés de trois fleurs de lis d'or "

1830-1848

Louis-Philippe, fils de Louis-Philippe d'Orléans et de Marie-Adélaïde de Bourbon

Généalogie : Les propriétaires : 1802-1892


RIOU KERHALLET



Propriété du sieur de Kerhallet


François-Philibert Riou, né vers 1696, en la paroisse de Châteauneuf-du-Fou. Il décède, le 3 Février 1771, en la paroisse de Brest-Centre. Il épouse, vers 1735, Marie-Anne-Jacquette Le Bescond de Coatpont, née le 21 Janvier 1717, en la paroisse du Fou. Elle décède, le 30 Juillet 1784, en la paroisse de Lambezellec. 

De cette union, naît : 

Jean-François Riou, né le 29 Décembre 1746, en la paroisse de Brest-Centre. Il décède, le 7 Février 1827, en la paroisse de Brest-Centre. Il épouse, le 14 Septembre 1790, en la paroisse de Brest-Centre, Anne-Jacquette Edern, née le 19 Août 1770, en la paroisse de Brest-Centre. Elle décède, le 23 Juillet 1835, en la paroisse de Saint-Pierre-Quilbignon.

Il est négociant en vins, corsaire, armateur, fondateur du pont de Kervallon, en la paroisse de Saint-Pierre-Quilbignon. Ainsi qu'officier municipal de la mairie de Brest-Centre, rédacteur en chef du cahier de doléances de Brest-Centre. Il devient, seigneur et comte de Kerhallet. Il achète le manoir de la Boissière, par assignats, à titre de biens nationaux, en 1792. Il détient 75 fermes. Il achète également la Commanderie des templiers de Saint-Jean à Quimper.

 Ils auront une fille : 

Anne-Emilie Riou Kerhallet, née le 28 Mars 1797, en la paroisse de Brest-Centre. Elle décède le 3 Juin 1856, en Briec de l'Odet et sera inhumée dans le caveau familial à Brest. Elle épouse, François-André Baudin, Officier de l'artillerie, contre-Amiral de l'armée Française, officier de la Légion d'Honneur, Chevalier de l'Ordre de Saint-Louis, le 11 Septembre 1820. Né, le 2 Décembre 1774, à Strasbourg, il décède le 18 Juin 1842 à Forges-les-Eaux. Il est inhumé au cimetière du Père-Lachaise, Paris ( XXe). Elle obtient, alors, le titre de baronne. 

Montant des arrérages du baron à Anne-Emilie





Armes de François-André Baudin

" écartelé au 1, d'azur plein, au 2, du quartier des barons militaire de l'Empire, au 3, de gueules, à une proue de vaisseau d'or surmontées de deux étoiles de même, au 4, d'or plein"


Elle se remarie, le 24 Août 1846, en la paroisse de Saint-Pierre-Quilbignon, avec Antoine Menu, baron du Mesnil, né le 8 Avril 1812 à Besançon. Il décède le 21 Juillet 1864, à Niort. Il est ingénieur des ponts et chaussées, il serait venu, dans le Finistère, pour la construction de la D50, route allant d'Edern à Scaër, me confie Marie-Hélène. 

Du premier mariage, naissent : 

1 - Charles Emile Laurent Riou Kerhallet

2 - Elizabeth-Emilie Riou Kerhallet, née le 18 Août 1822, en la paroisse de Brest. Elle décède le 31 Août 1909, à Paris (XXe). Elle épouse, le 11 Novembre 1844, en la paroisse de Brest, Emile-Joseph Jean Marie Meslou de Tregain, né le 28 Juin 1814, à Rennes. Il décède, le 20 Février 1906, à Rennes. Elle devient comtesse de Meslou de Tregain.

Elle divorce, le 25 Juin 1885 et rencontre un Sergent-Major, à Quimper, Charles-Théodore Mareux, né le 12 Mars 1833, à Piennes-Onvillers. Il décède le 24 Octobre 1892 à Ville-d'Avray. 

Etant bien placé dans les affaires, elle lui confie la gérance de ses biens immobiliers. Car elle ne fait plus confiance en son notaire. Comme tout ce passe pour le mieux, elle décide de l'épouser. 

En contre-partie, il décide de faire une donation au dernier vivant, pour tous les biens. Il fera replanter, l'allée du manoir et payera la réfection de la toiture. Le Manoir n'est plus qu'une ferme. Emilie vends des terres et villages. 

En 1892, ils résident en leur hôtel Haussmannien, du 20 rue de Calais à Paris IXe. Leur demeure principale se trouve au 12 rue de Marnes à Ville-d'Avray. 

L'article de presse de la Dépêche, le 18 Décembre 1893, au sujet d'une hypothèque, nous indique ceci : 

" Charles Théodore Mareux et Dame Emilie-Elisabeth Baudin, comtesse de Tregain, anciens propriétaires de l'immeuble situé à l'angle de la rue de la Mairie et celle de la rue Château à Brest. L'immeuble est élevé sur caves, ayant, un rez-de-chaussée et est composé de quatre étages, composés chacun de sept pièces ainsi qu'une cour d'aisances, circonstances apaisantes et de dépendances ".

Sa mère décidera de la déshériter de tous ses biens, jusqu'à que la loi lui autorise, par manquement de respect, auprès de sa famille. N'ayant pas de quoi se payer son mariage, sa mère lui fait une dote 
de 4 000 F. 

Acte de décès d'Elisabeth-Emilie Baudin

" Baudin, Dame du comte de Meslou de Tregain, signature nulle".

" L'an mille neuf cent neuf, le trente et un du mois Aoust, à deux heures du soir, nous est présenté, Elisabeth-Emilie Baudin, sans profession, née à Brest (Finistère), le dix huit du mois d'Aoust de l'an dix huit cent vingt deux, décédée, en son domicile, Boulevard Barbès, aujourd'hui, à sept heures du matin, fille d'André-François Baudin et de Anne-Emilie Riou de Kerhallet, époux divorcé et décédé du comte Jean-Joseph Meslou, comte de Tregain. 
( Sans autres remarques).

Dressé, par l'acte, ci-dessus, par devant, nous, Jean-Alfred Besnard, officier de l'Etat-Civil du dix huitième arrondissement de Paris".



Ordonnance de sépulture d'Emilie-Elisabeth
Cimetière du Père-Lachaise, Paris XXe

"Aoust 1909, Baudin-Mareux Emilie-Elisabeth"

Ordonnance de sépulture d'Elisabeth-Emilie

"Caveau 56e Division, 1 ère lignée, 5325, N° 22 rue de la Chapelle"


Voici un article de presse de l'époque qui évoque sa pauvre fin de vie :  


La Presse - Paris. 19 Mai 1901

"GRANDEUR ET DÉCADENCE. Elle aimait trop les chiens".

" Chez la comtesse de Tregain. Une exploitée. Le cas d'un notaire.

Un de nos confrères, nous a signalé, l'état de dénuement affreux dans lequel se trouve actuellement une octogénaire du grand monde, fille d'un Amiral, dont s'honore, la Marine Française et qui à ce titre, à le droit à l'assistance immédiate, du Ministère de la Marine. Qu'elles, qu'aient été, les aventures passées de cette pauvre femme, incontestablement, victime de la rapacité de son entourage et semble-t-il, insuffisamment défendue dans ses intérêts, par ceux qui en avaient la charge. Beaucoup ont pensé, que la recluse de Ville-D'Avray, pouvait bien, n'être, qu'une aventurière affublée, faussement, du titre de comtesse, en vue d'exploiter, les âmes charitables. Il n'en est rien. La pauvre malheureuse femme, qui meurt de faim, dans la maison délabrée, de la route de Marnes et la comtesse de Tregain, fille de l'Amiral Baudin, ne font qu'une seule et même personne. L'enquête approfondie qu'à faite, à ce sujet, un de nos collaborateurs, nous permet de satisfaire, la curiosité qu'a éveiller, dans le public, le premier récit de cette infortune. 
A environ, un kilomètre, de Ville d'Avray, au 12 rue de Marnes, nous pénétrons dans l'immeuble, qu'habite encore, pour quelques jours, la comtesse. Un petit pavillon de garde, inhabité, s'élève auprès de la porte d'entrée, ouverte, à tout venant. Dans le parc, de grands arbres, dressent leurs squelettes, au-dessus des broussailles et seuls, quelques lilas en fleurs, à moitié saccagés par les passants, mettent une teinte, un peu gaie dans ce milieu désolant, qu'ont fuit, les oiseaux. 
A l'extrémité gauche du parc, un bâtiment d'aspect lamentable, auquel, on accède par quelques marches. C'est là, que, dans une pièce empuantie, véritable capharnaüm, où gisent, pèle-mêle, quelques meubles usés, débris des splendeurs d'antan, sous une couche de poussières et de toiles d'araignées. C'es là que, très simple et digne, la comtesse de Tregain, nous a reçu, tandis qu'autour d'elle, sept ou huit chiens de petite race, semblent quémander leur pâture. 
Quatre visiteurs, sont déjà, auprès de la comtesse : un couple d'anciens amis ou plutôt amis fidèles, puisque, apprenant sa détresse, il accourent pour la soulager; un personnage, qui déclare être envoyé par un, de nos grands maîtres du barreau de Paris et enfin, un parent par alliance de Mme de Tregain. Très affaiblie car, elle a payée, la veille, de ses derniers sous, le lait des chiens et n'a rien absorbée depuis deux jours. La comtesse, parle avec sang-froid, sans exaltations. Seulement, un nom, revient sans cesse à ses lèvres. Celui d'un Notaire, qui gérait ses biens, Me P et auquel, elle attribue sa misère. 
Mais je suis résignée, nous dit-elle et je sens que je n'irais pas loin, maintenant.

Voici le récit, que nous ont fait, alors les amis et le parent de Mme de Tregain : 

Après avoir divorcée, avec son mari, le comte de Tregain, la comtesse à épousé un homme peu recommandable, Charles-Théodore Mareux, fort heureusement, celui-ci, mourut après quelques mois de mariage, pendant lesquels, il fit une forte brèche à la fortune de la comtesse. Puis, cette dernière, d'esprit, peu pratique, qui partageait, sa vie entre les muses et ses chiens, se laissa, dominer, par une ancienne maîtresse de Mareux, à laquelle, elle confie, la gérance de plusieurs propriétés, en Bretagne.

C'est à ce moment-là, vers 1892, que commence l'oeuvre mal définie de Me P. Il obtient, de la débonnaire comtesse, une procuration générale l'autorisant à gérer et même à hypothéquer, tous ses biens. Il envoie à sa cliente, qui dépense sans compter, des sommes parfois importantes. Puis, il y a environ, 2 ans, il fait savoir, à Mme de Tregain, qu'elle est totalement, ruinée et qu'il ne peut plus lui envoyer, un centime. La comtesse affirme qu'elle n'a jamais pu obtenir, un compte générale des opérations faites pour elle, par Me P. 
D'autre part, Mme de Tregain, nous a déclarée, qu'à plusieurs reprises d'éminents avocats, notamment, Me Camille Le Senne, Me Renbu et Mr Joseph Ménard, avaient tenté d'intervenir en sa faveur !  

Comme, on le voit, beaucoup d'obscurité, reste dans cette dramatique affaire. On n'explique mal que ces bonnes volontés, si elles se sont produites, aient échouées. On se demande pourquoi, les parents de la comtesse l'abandonnent et la déshérites, seule à 82 ans, dans une maison où tous les malandrins peuvent pénétrer, jour et nuit. Ce qui n'est pas douteux, c'est qu'en Bretagne, comme à Paris, où, elle avait son hôtel particulier, 20 rue de Calais à Ville -d'Avray, il y a quelques mois à peine, tous les gens au service de la comtesse, l'exploitaient honteusement. Ils lui présentaient des notes fantastiques de plusieurs milliers de francs, par mois, pour la nourriture des chiens. Même dans certains endroits, les fournisseurs suivaient l'exemple.

On nous affirme, que l'unique, ressource de la pauvre femme, consiste à une pension, annuelle de 1.000 Francs, que lui sert, le Ministère de la Marine."


Première page du journal - La Presse - 19 Mai 1901 - Paris


Chapelle mortuaire du baron Baudin
Cimetière du Père-Lachaise
Avenue Thirion, Division 01, 1 ère ligne M-AI-15

Introduction

Préambule                                                                                                             Savoir est essentiel. ...